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La patrouille vue par une passagère, photographe amateur.


Dimanche matin, 9H50 : les rues sont désertes et le ciel assez chargé. Je traverse une nappe de brouillard en allant à Darois.

Les pilotes sont déjà là, devant l’écran d’ordinateur et consultent la météo et les notam : « ça devrait se lever en cours de matinée ».

Le briefing commence : attribution des avions, direction du vent et piste à utiliser. Le leader soumet des figures (box, colonne, finger droit ou gauche…) puis cale les exécutions et rappelle les mesures de sécurité.

Selon le nombre de pilotes, l’entraînement peut se faire par groupes de deux puis, regroupement dans un temps donné et enchaînement des figures.

Nous sortons les avions. Tiens, les nuages s’élèvent. Nous roulons sur la piste, les premiers décollent juste devant nous puis c’est notre tour, moment magique où nous quittons le sol.

Les figures se mettent en place, les ailes de nos coéquipiers sont très proches de nous et je peux voir dans le cockpit les visages concentrés : le leader juste devant, les deux ailiers et nous qui fermons le « box » (place idéale pour les photos).

En colonne, c’est le ventre des avions qui me domine. Mon pilote a des gestes rapides, précis.

Je vise les avions dans mon objectif, il faut déclencher rapidement pour saisir le bon cadrage, très vite ma cible passe en dessous de nous.

J’entends la voix dans le casque du leader qui donne ses ordres : « top, éclatement » c’est déjà fini ? Et hop nous partons sur la droite, l’appareil cabré, je ne vois plus que les nuages et l’impression que mon corps est soudain très lourd. Large virage et le peigne de la piste est en vue, retour au parking, petit coup de tête du leader et les moteurs sont coupés net, ensemble.

Direction le Club-House pour un débriefing décontracté mais sérieux, je copie mes photos sur le fichier du club et chacun peut les commenter. Et toujours la même sensation intense, même pour moi qui ne suis pas pilote !

Edith CAILLOT

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